Les positions concurrentielles dans les produits d'épargne

20 juillet 2003 par
Les positions concurrentielles dans les produits d'épargne
Les Echos Etudes

Les positions concurrentielles dépendent de plusieurs facteurs, la densité du réseau d'agences, l'implantation des agences, le potentiel économique des régions d’implantation du réseau commercial qui justifie des approches marketing régionales sur la base du PIB régional, du potentiel fiscal, de la structure de la clientèle (âge et CSP), de certaines spécificités géographiques (zones transfrontalières), la structure de l'offre, le potentiel économique de la clientèle. Globalement, en simplifiant, il existe pour les réseaux bancaires une corrélation entre la densité du réseau et les parts de marché. Par ailleurs, notre étude de marché montre que  la structure de la collecte renvoie essentiellement aux différences existant en termes de composition de la clientèle (CSP, âge, lieu de résidence). Il est difficile d’avoir des chiffres précis sur les parts de marché. En outre, il peut exister des
différences sensibles selon que l’on raisonne sur des encours moyens (indépendamment des modes de calcul de ces moyennes) ou des encours de fin d’année.
Enfin, s’il est important de disposer de parts de marché nationales, ce sont les parts de marché régionales qui sont les plus significatives sur le plan opérationnel compte tenu des différences existant entre les réseaux et du potentiel économique des différentes régions (les banques coopératives et mutualistes sont très présentes en zones rurales, l’intensité concurrentielle est très différente en Ile-de-France ou les banques AFB sont fortement implantées avec des parts de marchés nettement plus élevées).
Ces précautions prises, il est néanmoins intéressant de comparer les parts de marché des différents réseaux pour les principaux produits comptabilisés au bilan (source : Banque de France, juin 2003, calculs sur la base des encours). Nous n’avons pas mentionné le Livret A et le Livret Bleu dont la distribution est réservée à certains
réseaux (Caisses d’Épargne, La Poste, Crédit Mutuel). Ne figurent pas les encours hors bilan ce qui conduit à sous estimer la présence des banques AFB dont les parts de marchés sont plus importantes sur ces produits, en raison de la structure de leur clientèle (voir les positions concurrentielles en assurance vie).
Ces parts de marché font apparaître :
􀀹 la domination des banques mutualistes et coopératives en raisonnant sur l’ensemble des dépôts (encore plus accentuée en additionnant les parts de marché du Crédit Agricole et du Crédit Lyonnais) avec deux groupes qui se détachent : le Crédit Agricole et les Caisses d’Épargne et des suiveurs Crédit Mutuel et Banque Populaire. Cette domination s’exerce également sur les produits suivants : le PEL, le Livret Jeune, le PEP, le LEP ;
􀀹 les parts de marché supérieures des banques AFB sur les segments les plus ouverts à la concurrence (livrets ordinaires) ;                                                                          􀀹 une configuration différente du marché sur les segments les plus ouverts comme les CAT, les bons de caisse et d’épargne où les banques AFB détiennent de plus fortes positions concurrentielles.

Les positions concurrentielles dans les produits d'épargne
Les Echos Etudes 20 juillet 2003
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