LE CASH-FLOW OPÉRATIONNEL D'ALCATEL REDEVIENT POSITIF MAIS L’AUTOFINANCEMENT DISPONIBLE DEMEURE NÉGATIF

27 juillet 2002 par
LE CASH-FLOW OPÉRATIONNEL D'ALCATEL REDEVIENT POSITIF MAIS L’AUTOFINANCEMENT DISPONIBLE DEMEURE NÉGATIF
Les Echos Etudes

Après une importante dégradation en 2000 que nous analysons dans notre étude de marché, le cash-flow opérationnel est redevenu positif en 2001 pour atteindre 855 MEUR. La nette amélioration du DAFIC, couplée à un crédit d’impôt de 1 261 MEUR sont à l’origine de ce phénomène. Alcatel observe en effet un produit net d’impôt différé de 1 412 MEUR en raison de ses mauvais résultats en 2001. Parallèlement, les produits financiers ont enregistré une hausse de 38 % en 2001 en relation avec l’amélioration de la trésorerie. Ces éléments ont plus que compensé la progression des frais financiers. Celle-ci s’explique : d’une part par une légère augmentation des dettes financières à long terme ; d’autre part, le taux d’intérêt moyen pondéré a progressé pour passer de 5 % en 2000 à 5,3 % en 2001. Enfin, le groupe a poursuivi ses efforts à l’attention des actionnaires via une distribution de dividendes en hausse de 11,6 %. Toutefois, si le cash-flow opérationnel atteint son plus haut niveau sur la période, l’autofinancement disponible reste négatif à – 1 763 MEUR. Ceci s’explique par l’ampleur des éléments exceptionnels, lesquels ont été tirés vers le haut par des coûts de restructuration qui ont atteint 2 124 MEUR en 2001. Ces frais sont liés à l’externalisation des activités industrielles, en particulier celle de la production de terminaux mobiles au sous-traitant Flextronics. Les restructurations sur le marché américain, les fermetures de sites de production (usine de la filiale de batteries Saft au Mexique…), ainsi que les plans de réduction d’effectifs dans les divisions Réseaux et Optique en Europe ont également favorisés l’inflation des coûts de restructuration. Si l’autofinancement disponible reste négatif en raison de l’ampleur des restructurations successives, les efforts du groupe au niveau du cycle d’exploitation commencent à porter leurs fruits, le solde négatif ayant été divisé par plus de deux en 2001. Cette amélioration permet à Alcatel de rétablir sa capacité de croissance externe, fortement amputée en 2000 et proche de 4 % en 2001. De plus, les mesures prises en faveur de l’externalisation de la production devraient favoriser l’amélioration de la marge de manoeuvre du groupe dans les années à venir.

LE CASH-FLOW OPÉRATIONNEL D'ALCATEL REDEVIENT POSITIF MAIS L’AUTOFINANCEMENT DISPONIBLE DEMEURE NÉGATIF
Les Echos Etudes 27 juillet 2002
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