Les changements observés au niveau des divisions doivent être replacés dans la dynamique stratégique globale de recentrage suivie par Delphi. La division Sécurité, Thermique et Architecture bénéficie des deux principales acquisitions stratégiques effectuées par le groupe : la division Commutation/Electronique de Eaton et la société Specialty Electronics, Inc.. Elle renforce ainsi ses compétences en électronique comme nous l'indiquons dans notre étude de marché. La division Dynamique et Propulsion se recentre sur sa technologie « common rail » d’injection directe pour moteur diesel, marché en croissance en Europe, et tente de se désengager de ses activités les moins rentables.
L’équipementier américain essaie ainsi de modifier son rapport à la conjoncture de l’industrie automobile en se repositionnant sur des segments de marché plus dynamiques. L’objectif de Delphi est d’amortir dans l’avenir les conséquences économiques d’une conjoncture dégradée comme ce fut le cas en 2001. La sortie du tout-automobile et la volonté de pénétrer de nouveaux secteurs d’activités (ex : systèmes électroniques pour le médical et l’industrie aérospatiale) s’inscrivent dans ce mouvement (1).
Malgré un cash-flow positif, les résultats sont très dégradés par rapport à 2000. Dans ce contexte difficile, les indicateurs de performances tant économiques que financiers connaissent des évolutions largement défavorables pour 2001. Delphi n’a pu abaisser suffisamment son point mort pour compenser la baisse de son activité. L’EBE chute de près de moitié. Le groupe a néanmoins réussi à dégager un cash-flow opérationnel positif pour 2001 grâce à une bonne gestion de son BFR et une réduction de ses investissements de croissance interne. Sa politique d’acquisitions ciblées a limité le recours à l’endettement mais les difficultés d’exploitation et les coûts des restructurations ont fortement dégradé le résultat net puisque les pertes s’établissent à 370 MUSD. Ces pertes, associées aux importantes provisions enregistrées en 2001 pour les retraites à verser, ont mécaniquement dégradé, par diminution des fonds propres, le taux d’endettement du groupe qui franchit le seuil des 100 %. Poursuite de la politique de recentrage et amélioration de la conjoncture pour Delphi en 2002 Delphi connaît, pour 2002, une amélioration de sa situation économique grâce à un rebond de la production nord-américaine d’automobiles. Le chiffre d’affaires du groupe augmente de 4 % au premier semestre 2002, par rapport au premier semestre 2001 alors que le résultat opérationnel multiplie sa valeur par 2. De plus, la stratégie de l’équipementier de mettre l’accent sur les segments rentables semble commencer à porter ses fruits. Delphi poursuit d’ailleurs sa politique de restructurations et sa stratégie de recentrage avec un deuxième plan de restructurations lancé début 2002 concernant 6 100 emplois et 29 sites.
(anciennement Delphi Automotive Systems), s’inscrit dans cet objectif de sortie du toutautomobile.