Alcatel accélère son recentrage sur son coeur de métier et privilégie l’externalisation des activités industrielles

27 juillet 2002 par
Alcatel accélère son recentrage sur son coeur de métier et privilégie l’externalisation des activités industrielles
Les Echos Etudes

Alcatel a intensifié sa politique de recentrage sur ces trois métiers phares : Réseaux, Optique et Espace & Composants. Si cette volonté s’est traduite par le désengagement des activités non stratégiques (cession de la filiale câble Nexans, sortie du capital d’Areva, réduction de la participation dans Thomson Multimedia), elle a également pris la forme d’un plan d’externalisation des activités industrielles, qui a particulièrement concerné la division e-Business. Dans notre étude de marché nous montrons qu'après la cession de la fabrication de terminaux portables au sous-traitant Flextronics, le groupe s’est séparé de la production des PABX (centraux téléphoniques) et de circuits intégrés pour téléphones mobiles GSM. En outre, Alcatel a finalisé la cession de sa filiale de distribution aux entreprises, prenant ainsi le risque de voir le repreneur (Platinum Equity) commercialiser des produits concurrents. Toutefois, la politique d’externalisation n’a pas uniquement été centrée sur les activités e-Business, le groupe ayant mis en vente 50 sites de fabrication spécialisés dans les produits standardisés à faible valeur ajoutée (composants et batteries). Alcatel opère ainsi un double recentrage : le premier sur ses métiers stratégiques, le second sur les fonctions de R&D et de marketing au détriment des fonctions productives. L’équipementier français a donc adopté une stratégie largement défensive qui contraste avec le dynamisme et les opérations de croissance externe de l’année 2000. Dans les divisions Réseaux, Optique et Alcatel Space, l’équipementier a adapté ses structures au ralentissement des investissements, voire à la faillite de ses clients opérateurs (360networks, KPN Quest…). Les plans de réduction d’effectifs se sont succédés, le dernier en date ayant concerné la filiale Optronics (en charge des composants optoélectroniques) en juin 2002. La seule dynamique de croissance est venue de la région asiatique, seul marché en expansion en 2001, sur lequel le groupe a déployé un investissement de 351 MEUR pour prendre le contrôle de la joint-venture chinoise Shanghai Bell. L’ensemble des activités du groupe en Chine, soit 17 joint-ventures, ont ensuite été réunies au sein d’Alcatel Shanghai Bell (ASB), société anonyme qui sera chargée de l’ensemble des équipements du groupe (accès haut débit ADSL, réseaux optiques, commutateurs…).

Alcatel accélère son recentrage sur son coeur de métier et privilégie l’externalisation des activités industrielles
Les Echos Etudes 27 juillet 2002
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