Alors que sa construction doit s’achever fin 2014, le marché intérieur de l’électricité n’a jamais semblé aussi fragile. Certes, l’Europe de l’Energie a connu de grandes avancées : ouverture à la concurrence, mix électrique de plus en plus décarboné, initiatives en termes de couplage des marchés… Pour autant, la réalité de la concurrence reste, dans certains pays, assez loin des ambitions européennes. La France en est d’ailleurs une illustration parfaite avec une position toujours dominante de l’opérateur historique. Le retard en matière de développement des interconnexions constitue également un défi majeur pour achever le processus d’intégration. Mais c’est surtout sur le plan économique que le marché européen de l’électricité est aujourd’hui en grande difficulté. Sur fond de crise économique, le très fort développement des EnR, subventionnées et prioritaires sur le réseau, a profondément déstabilisé le système électrique européen et mis à mal le business model des énergéticiens. Le faible niveau des prix de gros, qui ne reflètent plus les coûts complets de production, la baisse de la demande et la situation de surproduction plombent la rentabilité de leurs centrales thermiques et obèrent leurs investissements. Plus de 50 GW ont déjà été mis sous cocon ces deux dernières années. A terme, c’est la question de la sécurité d’approvisionnement de l’Europe qui se pose. Les conséquences financières pour les groupes sont particulièrement sévères. Plombé par des dépréciations d’actifs colossales, RWE essuie sa première perte nette en soixante ans. Mais il n’est pas le seul. Tous actent un changement de paradigme et une crise durable en Europe tant les défis sont nombreux (mise en place d’un marché de capacité, intégration des EnR au marché, l’atteinte d’un signal prix carbone…). Alors que les annonces de plans de restructuration se succèdent (réduction des effectifs, cession d’actifs…), la croissance et les marges sont recherchées du côté des services à l’énergie et du grand international. Cette stratégie est clairement affichée par GDF Suez qui, après le rachat d’un spécialiste des services en Grande-Bretagne, vient d’annoncer le rachat de l’un des pionniers de l’efficacité énergétique aux USA. Mais tous les groupes ont-ils réellement les moyens de leurs ambitions ? Les retours sur investissements sont-ils à la hauteur des espérances ? Quels sont les opérateurs qui résistent le mieux ? Comment le marché va-t-il se restructurer ? Après avoir lu cette étude, vous disposerez du panorama le plus complet sur le marché européen de l’électricité et de ses acteurs.

• Les 20 plus grands pays européens sont analysés sous la forme d'une fiche synthétique présentant les principaux indicateurs énergétiques et permettant d’en évaluer l’intensité concurrentielle
• Les chiffres clés des 15 plus grands groupes d’énergie en Europe sont comparés et analysés (ventes en volume, capacités de production…). Des palmarès financiers permettent de juger de la solidité de leur modèle de développement et de leurs capacités de croissance future.