Une strutcure financière saine mais des marges financières insuffisantes pour E.ON

26 juillet 2001 par
Une strutcure financière saine mais des marges financières insuffisantes pour E.ON
Les Echos Etudes

Le niveau des marges et des rentabilités reste le point faible du groupe. Le taux de marge nette a atteint 3,7 % en 2001, ce qui est insatisfaisant dans la mesure où ce niveau a été atteint en grande partie grâce aux plus-values de cessions. C’est d’ailleurs elles qui permettent depuis trois exercices de masquer la faiblesse structurelle des marges d’exploitation (le taux de marge brute d’exploitation est de surcroît en baisse depuis cinq ans). Les rentabilités financière et économique sont également en baisse (depuis trois et cinq ans respectivement). Seule la rentabilité financière, malgré la baisse, parvient à atteindre des niveaux acceptables grâce aux plus-values de cessions. Toutefois, le programme de cessions s’achevant progressivement, cette source de revenus devrait se tarir (en 2003 vraisemblablement). Pour le moment, la politique de recentrage n’a pas encore eu les effets escomptés sur les marges du groupe. En revanche, le groupe peut être satisfait de sa structure financière, qui est particulièrement
saine et contraste fortement avec celle de ses concurrents européens. Les produits de cessions engrangés depuis trois exercices ont permis de réduire l’endettement et de doper les disponibilités. E.ON n’a pas entamé sa capacité d’acquisition en dépit d’opérations stratégiques majeures. Les résultats du premier semestre 2002 suivent la même tendance que ceux de 2001. Les résultats du premier semestre 2002 suivent la même tendance qu’en 2001. Le chiffre d’affaires a baissé en raison de la poursuite des cessions. E.ON a vendu sa filiale de logistique Stinnes au groupe Deutsche Bahn et le reste de ses parts dans Veba Oel à BP. En juillet 2002, E.ON a conclu un accord de cession de sa filiale Degussa avec le groupe minier RAG. Le taux de marge opérationnelle a sensiblement progressé quant à lui (12,6 % contre 7,6 % à la même période en 2001). L’activité de la division électricité a fortement augmenté (+ 36 %) tout comme son résultat opérationnel (+ 62 %). Le redressement des performances financières et l’intégration de Ruhrgas sont les deux principaux chantiers du groupe Les performances financières de E.ON sont encore insuffisantes et surtout ne
légitiment pas sa stratégie de recentrage sur les utilities, secteur aux marges traditionnellement élevées. Le premier semestre 2002 semble favorablement orienté, mais le groupe devra poursuivre ses efforts. Le second chantier est l’intégration de Ruhrgas (si la conclusion des enquêtes est favorable à E.ON) et l’exploitation des synergies entre les différentes entités du groupe. Un refus de l’acquisition de Ruhrgas serait de nature à remettre en cause la stratégie de convergence du groupe, mais il dispose de moyens financiers colossaux pour réagir rapidement (acquisition d’un autre acteur dans le gaz et/ou l’électricité, notamment à l’international).

Une strutcure financière saine mais des marges financières insuffisantes pour E.ON
Les Echos Etudes 26 juillet 2001
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