L’organisation des parcours de soins coordonnés : quels impacts la médecine de parcours aura-t-elle sur l’organisation des soins ?

26 juin 2015 par
L’organisation des parcours de soins coordonnés : quels impacts la médecine de parcours aura-t-elle sur l’organisation des soins ?
LES ECHOS ETUDES

Par-delà leurs différences, les systèmes de santé des pays économiquement développés font face aux mêmes défis : vieillissement de la population, transition épidémiologique, augmentation structurelle des dépenses de santé, volonté des patients de devenir plus autonomes dans la prise en charge de leur maladie… Quelle que soit son organisation, l’offre de soins est aujourd’hui peu adaptée à ces évolutions. Elle est appelée à se réformer en profondeur, et ce dans un contexte économique contraint. C’est précisément cette adaptation de l’organisation des services de santé qui constitue le bien-fondé d’un parcours de soins de qualité : recevoir le bon soin, par le bon intervenant, dans le bon environnement, au bon moment. Ces dimensions de la performance d’un système de prise en charge sont analysées dans la littérature internationale à travers les termes effectiveness (efficacité), appropriateness (soin pertinent) et efficiency (bonne utilisation des ressources).

En France, l’organisation des parcours de soins apparaît depuis plusieurs années comme l’évolution la plus structurante du système de santé. Principal axe directeur de la future loi de santé qui sera votée mi-2015, cette forme d’organisation fait l’objet de plusieurs expérimentations depuis une dizaine d’années : Asalée (premier dispositif de coopération interprofessionnelle entre professionnels de santé de 1er recours), parcours personnalisés des patients atteints de cancer, dispositif ESPREC[1] pour les patients chroniques, PRADO (programme destiné à optimiser la coordination ville-hôpital), PAERPA destinés à la prise en charge coordonnée des patients âgées. De ces expérimentations et des expériences étrangères, il ressort qu’une organisation en parcours de soins implique :

  • Un pilotage décentralisé au niveau local ou régional, doté de réels pouvoirs économiques et juridiques pour réguler pragmatiquement l’offre sur un territoire, et y faire émerger les innovations organisationnelles,
  • La mise en place d’organisations pluridisciplinaires composées de médecins, pharmaciens d’officine, infirmières et autres paramédicaux, structures médico-sociales…
  • Le développement d’indicateurs spécifiques pour mesurer l’efficacité des parcours de soins : taux de réadmissions post-opératoires et d’hospitalisations non programmées évitables, respect des bonnes pratiques, mesures d’accès aux soins et délais d’attente…
  • La création d’un modèle économique qui incite les acteurs à la coordination : délégations d’enveloppes, forfaits par pathologie ou par épisode de soins, tarifs hôpital-ville…

Source : Les Echos Etudes, L’organisation des parcours de soins coordonnés, janvier 2015

 

[1] ESPREC pour Equipe de Soins de Premier REcours en suivi de Cas complexe. 

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LES ECHOS ETUDES 26 juin 2015
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