LES FRANÇAIS ET LEUR CENTRE-VILLE : AMOUR OU DÉSAMOUR ?

19 juillet 2019 par
LES FRANÇAIS ET LEUR CENTRE-VILLE : AMOUR OU DÉSAMOUR ?
BERVILY Elodie

Les Français restent très attachés à leur centre-ville, mais leurs attentes sont fortes, notamment en matière de dynamisme commercial. Ils en font un des enjeux prioritaires pour les élections municipales de 2020.

L’Institut CSA, en partenariat avec l’Association Centre-Ville en Mouvement et Clear Channel, vient de publier les résultats de la quatrième édition du Baromètre du Centre-Ville et des Commerces. Et, première bonne nouvelle, les centres-villes voient leur fréquentation augmenter. En effet, 78 % des Français se rendent au moins une fois par semaine dans leur centre-ville ou dans celui d’une commune voisine. Cette part est en augmentation par rapport aux années précédentes où elle variait entre 72 % et 73 %. Et les moins de 35 ans sont même 85 % à déclarer s’y rendre au moins une fois par semaine ! En termes d’attachement, les chiffres sont, là aussi, très encourageants puisque 72 % des sondés se déclarent « attachés » à leur centre-ville. Cette part est en croissance de 14 points par rapport à 2018 où ils n’étaient que 58 %. Les Français les plus épris de leur centre-ville sont les Parisiens et les habitants des communes de plus de 100 000 habitants. Les moins de 35 ans affichent, là aussi, un attachement supérieur à la moyenne, à 78 %.

Le bilan est bien plus sombre du côté de la perception du dynamisme de leur centre-ville puisque 44 % des personnes interrogées perçoivent un « déclin » au cours des dix dernières années. C’est dans les communes rurales que le diagnostic est le plus sévère (59 %) et dans les petites villes de moins de 100 000 habitants en province (53 %). La présence de commerces alimentaires arrive en tête des attentes des Français, avec 17 % de citations, devant les transports en commun, les services administratifs, la piétonisation des rues et la présence de professionnels libéraux. Les commerces spécialisés n’arrivent qu’en huitième position avec 6 % des attentes exprimées.

Par ailleurs, près des trois quarts des Français estiment que les maires et les élus municipaux sont les acteurs les plus légitimes pour agir sur la modernisation des centres-villes, devant les commerçants et les citoyens. Ainsi, 92 % des Français pensent que la modernisation des centres-villes doit constituer un objectif « important ou prioritaire » pour les élus locaux. Et la dynamisation des commerces de centre-ville constitue même un enjeu électoral pour 21 % des citoyens, après la sécurité des biens et des personnes (33 %) et le cadre de vie et l’environnement (31 %).

LES FRANÇAIS ET LEUR CENTRE-VILLE : AMOUR OU DÉSAMOUR ?
BERVILY Elodie 19 juillet 2019
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