Le marché de l'épargne en pleine croissance

20 juillet 2003 par
Le marché de l'épargne en pleine croissance
Les Echos Etudes

Le niveau des taux qui conditionne l’attractivité des produits de taux et qui a également un impact sur les encours (par le jeu de la capitalisation des intérêts). Toutefois, la sensibilité de la clientèle aux taux est à relativiser (les placements en euros se sont révélés peu sensibles à la baisse des taux mais il est vrai que le caractère sécuritaire l’a emporté, les épargnants ayant préféré la sécurité aux contrats en UC). Par ailleurs, une partie des liquidités est placée en attente et il n’existe pas de réelle alternative à
ces produits qui sont les seuls à offrir une très forte disponibilité des fonds. Le prix des actifs boursiers (effet valorisation) qui sous tend les performances des produits investis en titres et le niveau de l’épargne financière en valeur (placements en actions notamment). La chute des marchés boursiers a favorisé l’épargne liquide et plus généralement les supports sécuritaires et s’est traduite par un effet valorisation négatif. La concurrence exercée par l’immobilier qui est l’autre composante (non financière) du patrimoine des ménages. Les évolutions du cadre réglementaire qui structurent l’offre et incitent ou non les ménages à épargner. Les évolutions démographiques (évolution de la population et de sa structure). La population devrait augmenter de 230 000 personnes entre 2000 et 2010 ce qui devrait être positif pour les marchés de l’épargne. La part des plus de 60 ans devrait atteindre 23 % de la population en 2010 et 31 % en 2030 ce qui devrait se traduire par une accumulation d’épargne retraite puis des sorties pour financer celle-ci. Les politiques d’offre des distributeurs. Les innovations techniques se sont succédées sur les produits (fonds de gestion alternative, multigestion qui a incidemment permis d’empiler les frais de gestion, fonds éthiques, trackers, fonds à formule, fonds profilés). Les innovations ont également porté sur le marketing et l’habillage des produits (package). L’évolution du pouvoir d’achat qui, à endettement constant, a plutôt tendance à accroître la capacité d’épargne. Le taux d’épargne des ménages. Celui-ci a encore progressé et figure parmi les plus élevés dans les pays du G 10 (ce qui peut s’expliquer par les réformes de l’IRPP, les surplus ayant été épargnés et non consommés). Le taux d’épargne des ménages se situe à un niveau élevé en dépit de la bonne tenue de la consommation des ménages.
Ce taux devrait croître encore en 2003 sous l’effet de la détérioration de la conjoncture économique, des mesures de réduction de l’impôt et des inquiétudes nées de la réforme des retraites qui touche essentiellement les salariés du secteur privé, les plus exposés au chômage. Ce taux devrait être proche de 17 % fin 2003. 

Le marché de l'épargne en pleine croissance
Les Echos Etudes 20 juillet 2003
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