LA SAISON DE SKI S'ANNONCE SOUS DE BONS AUSPICES

En dépit de frais de séjour en hausse, le taux d'occupation prévisionnel est en hausse de 7 % par rapport à l'an dernier.
22 novembre 2022 par
LA SAISON DE SKI S'ANNONCE SOUS DE BONS AUSPICES
DESCLOS Cécile
La saison s’annonce prometteuse pour les professionnels de la montagne. Selon l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), les prévisions sont pour le moment bien orientées puisque les stations de ski enregistrent une hausse de 7 % des réservations par rapport à l’année dernière à la même date. « Les chiffres sont très bons, avec +5 % de nuitées pour la saison 2022/2023 par rapport à l’hiver précédent », s’est réjoui Yvan Chaix, directeur de l’Agence de développement des Hautes-Alpes. Si la fréquentation se maintient, les comptes de résultat des exploitants de remontées mécaniques pourraient, en revanche, se dégrader. Car avec la hausse des prix de l’électricité, les professionnels sont confrontés à une flambée de leur facture énergétique. La facture d’électricité représentait en moyenne 3 à 5 % du chiffre d’affaires avant-crise. En septembre, Laurent Reynaud, délégué général de Domaines skiables de France (DSF) qui regroupe 230 exploitants, alertait sur le fait que cette part atteignait désormais 15 à 20 %.

Dans ce contexte, les vacances au ski coûteront plus cher. En effet, les hausses de coûts ont été en partie répercutées sur les frais de séjour, qu’il s’agisse des tarifs des forfaits ou de ceux des hébergements. À ce titre, une hausse du prix des forfaits est ainsi attendue entre 3 % et 8 %. À Val Thorens, la hausse du forfait grimpera même de 9 %. Pour autant, la hausse des tarifs ne semble pas détourner les Français des vacances aux sports d’hiver. Selon une enquête d’OpinionWay réalisée pour Ginkoia, éditeur de logiciels pour le commerce de sport, 19 % des répondants ont l’intention de partir cette année (soit à l’identique de l’année dernière), 6 % d’entre eux ayant déjà effectué une réservation tandis que 10 % déclarent envisager de partir en dernière minute (contre 14 % en 2021). Toutefois, le pouvoir d’achat étant au cœur des préoccupations des Français, ceux-ci feront des arbitrages de leurs dépenses sur place pour faire face à la hausse des prix. 81 % de ceux qui envisagent de partir veulent modifier leurs habitudes de consommation. Ainsi, un quart dépensera moins dans le domaine des loisirs (comme les restaurants) et 28 % seront attentifs au respect de leur budget initial.
LA SAISON DE SKI S'ANNONCE SOUS DE BONS AUSPICES
DESCLOS Cécile 22 novembre 2022
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