LA LUTTE CONTRE LES DESERTS MEDICAUX S'ORGANISE

20 février 2019 par
LA LUTTE CONTRE LES DESERTS MEDICAUX S'ORGANISE
LES ECHOS ETUDES

Télémédecine, services pharmaceutiques, assistants médicaux : les dispositifs se multiplient pour pallier la baisse tendancielle du nombre de médecins.

La publication du dernier Atlas de la démographie médicale confirme une nouvelle fois les évolutions observées depuis une vingtaine d’années : baisse sensible du nombre de généralistes en activité régulière (-7 % entre 2010 et 2018), recul massif de l’exercice libéral chez les jeunes médecins et disparités croissantes entre spécialités médicales et zones géographiques. La situation dressée par l’Ordre des médecins et la Drees signent l’échec des politiques passées pourtant destinées à favoriser l’installation des médecins dans les zones sous-denses. Car aux difficultés actuelles de l’exercice de la médecine générale (alourdissement des tâches administratives, explosion du temps de travail, violences de plus en plus nombreuses) s’ajoutent les fragilités économiques de départements qui cumulent le vieillissement de leur population, des infrastructures défaillantes et une couverture numérique aléatoire.

Ruée vers la télémédecine et les services de santé à domicile
Pour maintenir un égal accès aux soins sur l’ensemble du territoire, les solutions se multiplient autour de quatre grands axes de travail : la création de nouvelles maisons de santé pluridisciplinaires (1 000 d’ici 2022), les investissements dans la e-santé (500 millions d’euros prévus dans « Ma Santé 2022 »), la création de 4 000 postes d’assistants au sein des cabinets médicaux membres de CPTS et le déploiement des services en pharmacie, grâce notamment au décret « Conseils et Prestations » paru en octobre dernier.

Deux secteurs devraient plus particulièrement tirer profit de ces nouvelles orientations politiques. Le premier est celui de la télémédecine, dont le modèle économique s’éclaircit depuis la décision de la CNAM de rembourser la téléconsultation et la télé-expertise. D’où la multiplication des offres (Médecin Direct, Doctolib, Patientys, Livi, Docavenue…), pour certaines soutenues par les complémentaires santé, et l’arrivée de nouveaux entrants comme les groupements de pharmaciens (Pharmabest) et les opticiens (GrandVision et Krys Group). Le deuxième secteur est celui des soins à domicile, dont les perspectives de croissance attirent des groupes aussi divers que l’OCP, La Poste et Korian. D’une politique qui a échoué naît un nouvel écosystème nourri de multiples initiatives qui associent les opérateurs historiques de la santé et les acteurs de l’économie numérique.

Consulter la présentation de notre nouvelle étude sur les perspectives de l'HAD en France

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LES ECHOS ETUDES 20 février 2019
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