Comment est née l’entreprise OPNA ?
Benoît Cournet : j’ai co-fondé OPNA avec mon associé, Arnaud de la Serve, début 2016. Nous nous sommes rencontrés au cours d’une précédente expérience professionnelle, chez un grand ascensoriste, dans la région de Toulouse. Nous avions la même envie de fonder une société spécialisée dans l’installation et la maintenance des portes automatiques, mais très orientée vers le service client, et avec de vraies valeurs humaines.
Pourquoi la porte automatique ?
B. C. : c’est un marché très diffus, encore peu structuré, à l’inverse du marché des ascenseurs par exemple, où les grands groupes sont déjà bien présents. Notre but était de créer une société qui ait la réactivité d’une petite entreprise, mais avec des process et des outils dignes d’une grosse structure. Et puis, c’est un secteur qui ne nous était pas inconnu. Nous avions déjà travaillé dans ce domaine précédemment. Nous connaissions les produits, les fournisseurs, la règlementation, etc.
Vous ne partiez pas de rien finalement…
B. C. : côté prospection, nous sommes partis de zéro. Nous avons construit notre propre clientèle, en prenant bien soin de ne pas (aller) démarcher nos anciens clients. Mais, assez rapidement, nous avons découvert de nouvelles typologies de clients que nous n’avions pas forcément identifiées au départ. Finalement, le potentiel du marché s’est avéré bien plus large que ce que nous avions imaginé.
Qui sont vos clients aujourd’hui ?
B. C. : pour la moitié de notre activité, nous adressons le secteur résidentiel. Nous travaillons avec les promoteurs immobiliers pour la partie installation et avec les syndics de copropriété pour la maintenance des équipements. Notre deuxième secteur d’activité est l’industrie. Les sites industriels comptent énormément de portes, parfois jusqu’à une centaine ! Ce sont des produits très spécifiques, comme des équipements de quais pour les livraisons, ou des portes souples rapides. Enfin, environ 10 % de notre chiffre d’affaires est réalisé dans le commerce. Cela va des petits commerces aux supermarchés et hypermarchés.
Vous n’adressez donc pas les particuliers directement ?
B. C. : ce n’est pas notre business model. Notre objectif est vraiment de décrocher des commandes dans le neuf pour récupérer ensuite les contrats de maintenance auprès des professionnels.
Quels sont les avantages des contrats de maintenance ?
B. C. : la maintenance est plus intéressante en termes de marge, de récurrence de revenus, mais aussi d’amortisseur d’activité. Les commandes dans le neuf sont plus fluctuantes et plus dépendantes de la conjoncture économique ou des périodes électorales notamment. Et puis, la maintenance correspond précisément à la vision que nous avons de notre métier. Quand nous avons fondé notre société avec Arnaud, nous voulions vraiment mettre le service au cœur de notre culture d’entreprise. Cette philosophie se retrouve complètement dans l’activité d’entretien et de réparation.
5 ans après votre création, où en est OPNA ?
B. C. : nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 2,9 M€ en 2020, avec une croissance comprise entre 9 et 10 %. Notre développement a été beaucoup freiné par la crise sanitaire l’an passé, avec plus d’un mois d’interruption de l’activité et des contraintes organisationnelles assez lourdes, par la suite, pour limiter le nombre de personnes sur les chantiers. Mais au final, nous nous en sortons très bien. Nous comptons aujourd’hui 3 agences, une à Toulouse, notre site historique, une à Bordeaux depuis 2017, et une à Pau ouverte en septembre 2020.
Et concernant vos effectifs ?
B. C. : nous avons plus d’une trentaine de collaborateurs, en comptant les intérimaires et les apprentis. Nos équipes sont très fidèles, avec très peu de turn over. Nous avons bâti notre société sur le concept de l’entreprise libérée, qui laisse une très grande autonomie à nos équipes dans leur gestion au quotidien et leur prise de décision. Et chaque fin d’année, nous reversons une part du bénéfice, à parts égales, entre tous les collaborateurs, quel que soit leur salaire ou leur fonction.
Quels sont vos projets à l’avenir ?
B. C. : tout d’abord, poursuivre le développement de notre réseau. Nous nous concentrons pour l’instant sur le Sud-Ouest, mais nous avons aussi une ambition nationale. Le marché de la porte automatique est vaste et notre concept peut fonctionner dans n’importe quelle ville de France.
Ensuite, nous allons accélérer la commercialisation de notre nouveau boîtier connecté PortaConnect, lancé en septembre 2020.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
B. C. : le secteur des fermetures et des ouvertures était encore l’un des rares à ne pas avoir passé le cap de la smart city. Nous avons donc décidé de lancer notre propre solution de portails intelligents. Avec le soutien de la Région Occitanie et de l’Union européenne, nous avons développé un boîtier connecté qui s’adapte à tout type de portails et de portes automatiques. Il permet de collecter et d’analyser une somme de données sur l’état de l’équipement et d’identifier en temps réels d’éventuels dysfonctionnements. L’accueil de nos clients est très bon et nos perspectives sont très encourageantes. Nous en avons installé un peu plus d’une centaine sur Toulouse mais, à terme, le produit a vocation à être commercialisé auprès d’autres installateurs.
Comment appréhendez-vous 2021 ?
B. C. : très sereinement, la demande est clairement là !
Fiche d’identité
Dénomination : OPNA
Activité : installation et maintenance de portes et portails automatiques
Chiffre d’affaires du réseau : 2,9 M€ en 2020
Effectif : 26 personnes
Siège social : Ramonville Saint-Agne (31)