EMBELLIE POUR LA FILIÈRE FERROVIAIRE FRANÇAISE

20 décembre 2016 par
EMBELLIE POUR LA FILIÈRE FERROVIAIRE FRANÇAISE
Les Echos Etudes

Les industriels profitent d’un regain de protectionnisme sur la commande publique. La filière ferroviaire française, 3e mondiale avec 4,2 Md€ de chiffre d’affaires et plus de 100 000 emplois directs et indirects, alertait en 2015 les pouvoirs publics sur le trou de commandes qui les guettaient dès 2018. Si les prévisions pour le marché mondial restaient très positives, le ralentissement de l’activité en Europe, et en particulier en France, suscitait l’inquiétude des industriels. Une inquiétude qui s’était d’ailleurs matérialisée à l’été 2016 avec la décision d’Alstom de fermer son site de Belfort. Les perspectives de l’industrie ferroviaire se sont toutefois éclaircies fin 2016. Le creux de charge a été comblé grâce à l’investissement massif des acteurs publics. L’État a ainsi commandé 21 TGV afin de pérenniser le site d’Alstom à Belfort. De son côté, le Stif (Syndicat des transports d’Île-de-France) a acheté 22 tramways, avec une option de 68 unités supplémentaires, et 20 métros à l’industriel français ainsi que 52 trains au Canadien Bombardier dont l’usine de Valenciennes était, elle aussi, en difficulté. Des négociations sont, par ailleurs, en cours pour les lignes Intercités tandis que le consortium Alstom-Bombardier reste le seul en compétition pour le contrat de 271 RER nouvelle génération. Si le secrétaire d’État à l’Industrie a décrit la reprise des commandes comme le résultat d’« une forme de croyance de l’État français dans le rôle qu’il a à jouer », nombre d’observateurs ont critiqué ce retour à la préférence nationale dans la commande publique. Une position en partie assumée par le secrétaire d’État qui s’est prononcé en faveur d’un Buy European Act. De nombreux acteurs notent toutefois qu’une solution pour redynamiser la filière ferroviaire française se trouve également dans le développement du fret ferroviaire, dont le trafic est plus de 3 fois plus faible qu’en Allemagne.

EMBELLIE POUR LA FILIÈRE FERROVIAIRE FRANÇAISE
Les Echos Etudes 20 décembre 2016
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