UN TROISIÈME TRIMESTRE TOUJOURS MOROSE MALGRÉ UN BEL ÉTÉ POUR LE SECTEUR HCR

14 novembre 2016 par
UN TROISIÈME TRIMESTRE TOUJOURS MOROSE MALGRÉ UN BEL ÉTÉ POUR LE SECTEUR HCR
DESCLOS Cécile

L’observatoire économique de la filière HCR du 3e trimestre réalisée par l’Institut I+C pour le GNI montre la persistance des difficultés économiques rencontrées par les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration.

Météo très clémente en août et septembre, Euro de foot, légère amélioration du pouvoir d’achat des ménages : les conditions semblaient réunies pour que la saison 2016 soit réussie et permette à la filière HCR de voir le bout du tunnel… Dans les faits, la filière HCR continue de souffrir, avec une baisse du chiffre d’affaires en France de 4,5 % au troisième trimestre 2016 par rapport à ce même trimestre en 2015. En cause, les attentats qui ont frappé Paris en novembre 2015 et Nice en juillet 2016 ont impacté très fortement l’activité touristique, en particulier en Île-de-France et en PACA. Et, par voie de conséquence, l’activité des professionnels du secteur HCR dans ces deux régions sur le troisième trimestre s’en trouve sinistrée : recul de 11 % en Île-de-France et de 5,5 % en PACA. Cette baisse du chiffre d’affaires a été de 5 % pour les restaurateurs, de 6 % pour les hôteliers et de 2 % pour les cafés-bars. Pour les hôteliers comme pour les restaurateurs, le recul de l’activité est lié au cumul d’une baisse de fréquentation et d’une baisse du ticket moyen. Cette dégradation est bien plus prononcée sur l’Île-de-France avec une chute de chiffre d’affaires de 11,5 % pour les restaurateurs, de 12 % pour les hôteliers et de 8,5 % pour les débits de boissons. Et en PACA, le recul enregistré est de 7,5 % pour les restaurateurs, de 3 % pour les hôteliers et de 5 % pour les débits de boissons.

Au final, ce manque de dynamisme dans l’activité pèse sur la trésorerie des entreprises. Et les perspectives d’activité envisagées pour la fin d’année sont toujours compliquées selon les professionnels, et ce, pour trois raisons. D’abord, un calendrier scolaire défavorable (perte d’un week-end d’activité à la Toussaint) qui mécontente les hôteliers. Ensuite, la persistance des difficultés liées aux attentats continue de préoccuper les professionnels. En dernier lieu, un facteur plus structurel compromet, selon le GNI, la sortie de crise du secteur. Il s’agit de la concurrence déloyale des nouveaux modes d’hébergement proposés en dehors de tout cadre réglementaire, social et fiscal, par des acteurs de l’économie collaborative. Ce qui conduit le GNI à continuer de réclamer des mesures en direction des professionnels du secteur HCR, notamment un allègement immédiat des charges sociales et fiscales qui pèsent sur les entreprises.

UN TROISIÈME TRIMESTRE TOUJOURS MOROSE MALGRÉ UN BEL ÉTÉ POUR LE SECTEUR HCR
DESCLOS Cécile 14 novembre 2016
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