PRODUCTION DE PARACETAMOL : ISOPHENE CONFIRME SON AMBITION

Le PDG d'Isophène a confirmé son projet de développement d'une usine dédiée à la production de paracétamol, près de Toulouse.
28 février 2024 par
PRODUCTION DE PARACETAMOL : ISOPHENE CONFIRME SON AMBITION
Hélène SAGNES
Crédit photo : Yann Avril

Il y a 9 mois, le président de la République présentait la stratégie du gouvernement pour résoudre les difficultés d’approvisionnement en médicaments, avec comme pierre angulaire la relocalisation de la production des principes actifs essentiels en France. Depuis, grâce au soutien financier de l’État, plusieurs entreprises ont maintenu leur volonté d’aller dans ce sens, à l’image d’Aguettant, Benta Lyon, Ethypharm, EuroAPI, Seqens ou encore Isophène. Oui mais, depuis son annonce en juillet dernier, le manque de visibilité sur le développement du projet de la start-up rendait certains perplexes. Le doute est désormais levé, puisque l’ambition du laboratoire a été confirmée par son PDG, Jean Boher, qui précisait récemment qu’il « n’y a aucun retard par rapport au calendrier initial ». Licencié par Ipsomedic, le brevet de fabrication en continu du paracétamol devrait assurer des coûts de production « équivalents à ceux de l’Asie, avec moins de rejets et moins de consommation d’électricité », dévoilait Jean-Étienne Fortier, directeur industriel d’Ipsomedic.

Le projet en quelques chiffres
Le site industriel, situé à proximité du centre de Toulouse, devrait s’étendre sur environ 5 000 m². En termes de financement, des investissements de plus de 30 M€ sont prévus, avec un soutien régional à hauteur de 4,2 M€. Si la start-up se doit d’être compétitive, le prix du principe actif sera supérieur de 30 à 40 % à celui de molécules importées. Néanmoins, plusieurs industriels pharmaceutiques ont exprimé leur intérêt de se fournir auprès d’Isophène, afin de diversifier leurs sources d’approvisionnement de la substance active. Un choix que la start-up explique par sa production locale et son processus industriel « beaucoup moins polluant que ce qui est utilisé actuellement ». C’est le cas notamment du laboratoire Upsa qui a prévu d’acheter le principe actif pour certains médicaments, comme l’Efferalgan par exemple. Si les premières molécules devraient être produites en 2025, certains doutent encore de ce planning ambitieux. Son homologue Seqens – soutenu, quant à lui, par le plan France Relance – prévoit à son tour d’initier sa production en 2026. La France entrevoit donc des solutions pérennes d’approvisionnement en paracétamol, l’une des molécules actives les plus consommées par les Français.

Copyright : Les Echos Publishing

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Hélène SAGNES 28 février 2024
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