Sous l’effet de la hausse des prix et des politiques publiques de lutte contre le tabagisme, les ventes de cigarettes reculent de plus de 9 % en 2018.
Selon les derniers chiffres de Logista France, fournisseur de la quasi-totalité des 25 000 buralistes du pays, les livraisons de cigarettes ont reculé de 9,3 % en volume en 2018, à 40,23 milliards d’unités. Les ventes de cigarettes connaissent ainsi leur troisième année consécutive de baisse après un recul de 1,5 % en 2017 et 1,2 % en 2016. Les ventes de tabac à rouler ont également enregistré un fort recul (-9,4 %), après une baisse de 5,7 % l’année précédente.
Selon les professionnels de santé, ce repli des ventes résulte principalement de la hausse des prix du tabac. Le prix d’un paquet de 20 cigarettes a ainsi augmenté de 1 € en mars dernier, pour atteindre environ 8 €, ce qui porte à 240 € la dépense mensuelle d’un fumeur qui consomme un paquet par jour. Et cette hausse de prix va se poursuivre car 2 augmentations de 50 centimes sont prévues pour cette année, une en mars, l’autre en novembre. Le gouvernement a, en effet, prévu d’atteindre un prix de 10 € par paquet en novembre 2020.
Les buralistes, de leur côté, voient les choses un peu différemment. « Les mesures gouvernementales, en particulier sur les prix, ont bien sûr joué. Mais il y a aussi le développement du vapotage et, surtout, du marché parallèle. Peut-être qu’une partie des fumeurs ont renoncé au tabac, mais d’autres s’approvisionnent de plus en plus en dehors des bureaux de tabac », indique Philippe Coy, Président de la Confédération des buralistes. Selon différentes études, ces achats représenteraient entre 20 % et 25 % des cigarettes consommées en France. Cela concerne à la fois les achats transfrontaliers et les produits de contrebande et de contrefaçon.