Les enseignes françaises poursuivent leur développement en Italie et s’adaptent au dynamisme du commerce de proximité

19 juillet 2003 par
Les enseignes françaises poursuivent leur développement en Italie et s’adaptent au dynamisme du commerce de proximité
Les Echos Etudes

Si l’évolution de la consommation a marqué un rebond en 2002, la croissance des dépenses des ménages italiens devrait néanmoins ralentir en 2003 avant une reprise plus marquée en 2004. La consommation des ménages enregistrait ainsi un recul de – 0,2 % sur les trois premiers mois de l’année 2003 par rapport au trimestre précédent. La bonne tenue du marché de l’emploi et l’allègement de la pression fiscale pour les ménages à bas revenu devraient toutefois assurer un rythme de
croissance supérieur à celui de la zone euro (autour de 1,0 %). Un modèle particulier puisque les formats de proximité résistent face aux grandes surfaces. La distribution italienne reste fragmentée et dominée par des structures de petite taille. Le supermarché de proximité demeure le format le plus répandu (44,9 % de la distribution), suivie du petit commerce : supérettes (12,7 % de parts de marché), libre-service (9,5 %) et commerces traditionnels (11,9 %). Sur un marché où les habitudes de consommation favorisent les structures de proximité, où la réglementation tend à se durcir envers les grandes surfaces et où la consommation reste atone, la grande distribution et surtout les hypermarchés peinent à se développer (14,8 % de la distribution) et offrent des perspectives de développement plus pessimistes que celles des petits formats. On constate une montée en puissance des enseignes française. Néanmoins, la faible concentration du secteur ainsi que la répartition inégalitaire des points de vente sur le territoire (perspectives d’implantation plus favorables dans le sud du pays) offrent des opportunités de développement, notamment par alliance et croissance externe. En témoigne la percée des groupes français. En novembre 2002, Auchan et l’italien Ifil se sont associés afin de prendre le contrôle (à parité) du groupe de distribution italien La Rinascente. Fin 2002, Leclerc, en retard sur le plan international, et l’organisation coopérative Conad (deuxième rang en Italie) ont concrétisé l’accord signé en 2001 : cinq hypermarchés sont ainsi passés sous l’enseigne Leclerc-Conad, pour un objectif de trente hypers sous enseigne commune d’ici 2005. En 2000, Carrefour devenait le second distributeur du pays après le rachat de GS. Le groupe français se concentre en 2003 sur l’ouverture de petits formats de libre-service dans le Sud de l’Italie. Les deux enseignes concernées (Express et DiperDi Supermercato) reposent sur le concept de service et de dépannage : un format de type convenience cependant moins élaboré et qualitatif que le modèle britannique. Avec une part de marché de 17,1 %, le groupe italien Coop Italia conserve cependant sa place de leader. Il est suivi de Carrefour (11,1 %) et de Conad (9,7 %). Face au développement des enseignes françaises, un partenariat ou une opération de croissance externe d’envergure apparaît envisageable pour Coop Italia afin de ne pas s’isoler sur son marché domestique.

Les enseignes françaises poursuivent leur développement en Italie et s’adaptent au dynamisme du commerce de proximité
Les Echos Etudes 19 juillet 2003
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