Le nouveau visage de la biologie médicale française

21 avril 2016 par
Le nouveau visage de la biologie médicale française
LES ECHOS ETUDES

Suite à la réforme de 2008, le secteur est en voie de concentration rapide. Mais les laboratoires indépendants tirent leur épingle du jeu et défendent avec succès le modèle libéral de la biologie médicale

A la fin des années 2000, la concentration du secteur semblait inéluctable. Pour d’une part répondre aux nécessités de l’accréditation et d’autre part faire face aux baisses tarifaires imposées par les autorités de santé. Le nouveau modèle économique semblait être celui de réseaux intégrés, ce qui exigeait un apport en capital important que seuls de grands groupes financiers et des multinationales de la biologie pouvaient fournir. Mais ce scénario ne s’est finalement pas confirmé. Mettant à profit les nouvelles règles permettant l’exploitation de laboratoires multi-sites, les biologistes libéraux se sont regroupés autour de plateaux techniques, par voie de fusion ou de filialisation de SEL.

Le dynamisme de la biologie indépendante et libérale a été sous-estimé

La création de Labo France, issu du rapprochement de Labster, BPR et LaboSud Ocbiologie, illustre ce mouvement de regroupement entre laboratoires libéraux. Labo France, qui vise un chiffre d’affaires global de 800 millions à 1 milliard d’euros, devrait détenir 20 % du marché français de la biologie. D’autres réseaux plus modestes méritent d’être cités : Bioesterel (75 sites, 6 plateaux techniques et plus de 48 MEUR de CA), qui est aujourd’hui le plus grand réseau indépendant de la Côte d'Azur. Ou Espace-Bio (30 sites et 4 plateaux techniques), localisé dans la région messine et de Moselle Est, dont le chiffre d’affaires dépasse les 35 millions d’euros.

De nombreux biologistes se révèlent ainsi des entrepreneurs audacieux. En mettant à profit la nouvelle législation, ils ont consolidé le modèle libéral de la biologie médicale en créant de nouveaux leaders régionaux ou multirégionaux.

Source : L'essentiel de la santé, Les Echos Publishing

Le nouveau visage de la biologie médicale française
LES ECHOS ETUDES 21 avril 2016
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