LA TRANSITION VERS UN TOURISME PLUS DURABLE

Les exigences environnementales se renforcent également sur le plan législatif. Seules les entreprises de plus de 500 salariés ont l’obligation légale de réaliser un bilan carbone. Mais dès 2024, cette obligation concernera toutes les entreprises de plus de 250 salariés. Et l’affichage environnemental des hôtels pourrait devenir obligatoire en 2026. Par ailleurs, depuis le 1er avril 2022, le classement hôtelier a évolué et intègre la mise en place de mesures visant à diminuer l’impact environnemental des établissements, avec 4 fois plus de critères obligatoires.

Du côté des groupes hôteliers, Accor, engagé pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, s’est fixé pour objectif intermédiaire une réduction de 46 % de ses émissions d’ici 2030. Son empreinte carbone étant liée à 63 % à l’énergie, le groupe hôtelier souhaite accélérer sa transition énergétique. À ce titre, elle veut ainsi promouvoir une « mentalité bas carbone » dans les opérations hôtelières et le long de la chaîne d’approvisionnement, effectuer une transition complète vers des hôtels intelligents et conçus de manière durable, et accélérer l’utilisation des énergies vertes. De son côté, Pierre & Vacances veut également réduire ses émissions de 46 % d’ici 2030. Cela commence par une réduction de 10 % des consommations d’énergie sur ces 2 prochaines années. Depuis l’été 2022, Pierre & Vacances a donc engagé un plan de sobriété énergétique, afin de réduire l’empreinte carbone des vacances. Par exemple, l’hiver dernier, le groupe a lancé les séjours en décalé du dimanche au dimanche dans 20 résidences des Alpes et des Pyrénées, permettant d’éviter les embouteillages et ainsi de consommer jusqu’à deux fois moins d’essence et de réduire les émissions de carbone.