LA PARAPHARMACIE A LE VENT EN POUPE

20 janvier 2017 par
LA PARAPHARMACIE A LE VENT EN POUPE
BERVILY Elodie

Avec des taux de croissance de 4 à 6 % à l’officine et en grande distribution, la parapharmacie attise toutes les convoitises. Comparé au médicament, la parapharmacie demeure un marché modeste, estimé en 2015 à 4,4 milliards d’euros(1), selon Les Echos Etudes. Mais que ce soit à l’officine, en grandes et moyennes surfaces (GMS) ou sur Internet, les ventes continuent de progresser à un rythme soutenu, porté par les innovations produits, un effet prix positif et des tendances de consommation tournées vers le bien-être et la naturalité. Avec 76 % de parts de marché, les pharmaciens restent le principal circuit de distribution, enregistrant une progression de 4 %(2) de leurs ventes sur les segments de l’hygiène, de la beauté et de la dermocosmétique. Malgré des concurrents de plus en plus offensifs, l’officine parvient donc à consolider ses positions sur ce marché qui devient, pour elle, stratégique, dans un contexte de baisse durable des ventes de médicaments. En plus de sa caution pharmaceutique, plébiscitée par une majorité de consommateurs, le circuit officinal se renouvelle à travers deux nouveaux axes de développement : le déploiement des marques de distributeurs (MDD) par les enseignes de pharmacies d’une part, et la vente en ligne d’autre part. Si le e-commerce reste encore émergent sur ce marché (4 % des ventes, soit environ 180 M€), son dynamisme attire néanmoins un nombre croissant de pharmaciens qui l’investissent soit en utilisant des marketplaces, comme 1001Pharmacies ou Doctipharma, soit en se lançant eux-mêmes dans l’aventure avec la création de sites dédiés, à l’instar de SantéDiscount, EasyParapharmacie, CocoonCenter ou ParapharmaZen... À eux seuls, ces quatre sites de pharmaciens ont réalisé l’année dernière des ventes annuelles de plus de 40 millions d’euros. Face aux pharmaciens, la grande distribution n’est pas en reste, portée par les investissements d’E.Leclerc, Monoprix, Carrefour et Auchan. Avec près de 15 % de part de marché, les ambitions des GMS sur ce marché sont d’autant plus fortes qu’elles sont portées par une politique de croissance soutenue de leur parc de magasins (plus de 650 points de vente en 2016) et par le passage au e-commerce, E.Leclerc et Carrefour en tête avec les lancements l’année dernière de leurs nouveaux sites de vente en ligne. Et signe que ce marché très convoité offre des perspectives de croissance encore importantes, plusieurs pure players européens, spécialistes de la vente en ligne de médicaments et de produits de parapharmacie, se sont récemment implantés dans l’Hexagone : le néerlandais shop-pharmacie et les belges Newpharma, VitaZita/Farmaline et Pharmasimple. Proposant de larges catalogues de produits et optant pour des politiques de prix agressives, ces nouveaux entrants sont susceptibles de bouleverser le jeu concurrentiel en place.

(1) Valorisation en prix public TTC. Source : Les Echos Etudes, Parapharmacies et e-parapharmacies, étude publiée en décembre 2016.(2) Source : IMS Health sur la base des données à fin 2015, issues de Pharmastat, panel de 14 000 officines.

LA PARAPHARMACIE A LE VENT EN POUPE
BERVILY Elodie 20 janvier 2017
Partager cet article
Étiquettes
Archiver