COVID-19 : LE PLAN DE RELANCE DE LA FILIÈRE TOURISME

19 mai 2020 par
COVID-19 : LE PLAN DE RELANCE DE LA FILIÈRE TOURISME
DESCLOS Cécile

Le plan « massif » de soutien de l’État pour sauver le secteur du tourisme a été dévoilée lors du 5e Comité interministériel du Tourisme du 15 mai.

« Le tourisme fait probablement face à la pire épreuve de son histoire moderne, alors même que c’est un des fleurons de l’économie française, son sauvetage est donc une priorité nationale » a souligné Édouard Philippe lors du dernier Comité interministériel du Tourisme. Pour amortir le choc, un plan de soutien « massif » a été présenté comprenant différentes mesures :
- Le fonds de solidarité est maintenu jusqu’à la fin 2020 et étendu aux entreprises de plus grande taille (jusqu’à 20 salariés et jusqu’à 2 M€ de chiffre d’affaires).
- Un Prêt Garanti État Saison est mis en place avec des conditions plus favorables que celles du Prêt Garanti État (PGE) classique. Le plafond pourra représenter jusqu’à l’équivalent des 3 meilleurs mois de chiffre d’affaires de l’année précédente.
- L’enveloppe des Prêts tourisme de Bpifrance passe de 250 M€ à 1 Md€.
- Les cotisations sociales patronales dues entre mars et juin sont exonérées, avec une prolongation au-delà tant que la fermeture durera. De plus, un crédit de cotisation de 20 % des salaires versés depuis février sera accordé aux entreprises pour accompagner la reprise d’activité.
- Le dispositif de chômage partiel est prolongé au moins jusqu’à la fin du mois de septembre.
- Un plan d’investissement de 1,3 Md€ en fonds propres porté par la Caisse des Dépôts et Bpifrance. L’objectif est d’accompagner la transformation du secteur tourné davantage vers le développement durable et le numérique.
- La demande sera soutenue grâce à plus de flexibilité sur les tickets restaurants : le plafond journalier sera doublé à 38 € et leur utilisation sera autorisée les week-ends et jours fériés jusqu’à la fin 2020.
La somme de ces dispositifs représente un engagement de plus de 18 Md€. Toutefois, côté organisations professionnelles (Umih, GNI), la principale déception concerne l’insuffisante prise en charge des pertes d’exploitation par les assureurs alors que les attentes des professionnels étaient fortes. Comme le précise Roland Héguy, « Nous déplorons l’attitude du monde des assurances qui n’alimentera le fonds d’investissement qu’à hauteur d’1 Md€ alors que nos pertes d’exploitation se sont déjà montées à 10 Md€ et qu’elles sont appelées à se poursuivre partiellement du fait de l’obligation de réouverture en sous-capacité ».

COVID-19 : LE PLAN DE RELANCE DE LA FILIÈRE TOURISME
DESCLOS Cécile 19 mai 2020
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