BREXIT : « À NOUS LES PETITES ANGLAISES »

4 novembre 2016 par
BREXIT : « À NOUS LES PETITES ANGLAISES »
Les Echos Etudes

Le département des Hauts-de-Seine vient de lancer une campagne de publicité destinée à séduire les entreprises britanniques de la City.

Lors de la campagne du référendum britannique, les entreprises de la City, première place financière d’Europe, n’avaient pas caché qu’en cas de Brexit, elles n’hésiteraient pas à quitter Londres pour rejoindre des cieux économiquement plus cléments. Autrement dit, à se relocaliser au sein de l’Espace économique européen. Dont acte, le message a été reçu 5 sur 5 par le département des Hauts-de-Seine et par Defacto, l’établissement gestionnaire du quartier d’affaires de la Défense. Ensemble, ils viennent de lancer une campagne de communication outre-Manche censée attirer le sourire des Britanniques et les entreprises qui les emploient. Au programme, un argumentaire, notamment proposé sur le site de paris-ladefense.com, présentant dix bonnes raisons de traverser le « Channel » pour s’installer à La Défense : 500 entreprises présentes dont 40 % sont étrangères, 160 000 salariés, 3,5 millions de m2 de bureaux et 200 000 m2 en cours de construction, des tarifs locatifs trois fois inférieurs à ceux de Londres… Mais aussi un slogan sur une affiche présentant un batracien arborant une cravate tricolore : « Tired of the fog ? Try the frogs ! Choose Paris La Défense », ce qui donne dans la langue de Molière (et le jeu de mot en moins, bien sûr) : « Marre du brouillard ? Essayer les grenouilles ! Choisissez Paris-La Défense ».

Francfort en embuscade

Paris n’est pas la seule à faire les yeux doux aux entreprises financières britanniques, Dublin et surtout Francfort se disent également prêtes à les accueillir. À en croire le Financial Times, la place financière allemande mènerait, depuis plusieurs mois, une campagne de lobby intensive dans ses bureaux londoniens. Un plafonnement des prélèvements sociaux sur les hauts salaires aurait même été évoqué pour emporter la décision des entreprises de la City selon le quotidien britannique. Pas sûr que les Français puissent offrir ce type de contreparties…

BREXIT : « À NOUS LES PETITES ANGLAISES »
Les Echos Etudes 4 novembre 2016
Partager cet article
Archiver