Au 4e trimestre 2019, l’activité des artisans du BTP a marqué le pas, avec une hausse de seulement 0,5 % par rapport à l’année précédente. Pour la Capeb, ce ralentissement devrait se poursuivre en 2020.
Les artisans du bâtiment n’étaient pas à la fête en cette fin d’année 2019, si l’on en juge les résultats de la dernière note de conjoncture trimestrielle que vient de publier la Capeb, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment. En effet, leur activité a brutalement freiné sur les 3 derniers mois de l’année (+ 0,5 %), après une croissance de 2 % sur les 3 premiers trimestres. Elle a même reculé de 0,5 % en Île-de-France, dans les Hauts-de-France et en PACA.
Sur l’ensemble de l’année, l’activité des entreprises artisanales du BTP a progressé de 1,5 % en volume, en nette décélération par rapport à 2018 (+ 2,5 %). La construction neuve reste le premier moteur de croissance du secteur, avec une hausse de 1 % au 4e trimestre 2019, et de 2,5 % sur un an. L’entretien-amélioration, en revanche, peine toujours à décoller. Sa croissance a ralenti à 0,5 % au dernier trimestre 2019, ce qui porte l’augmentation annuelle à 1 % sur 12 mois.
La grève des transports, qui a paralysé une partie du pays en fin d’année, et les conditions climatiques particulièrement pluvieuses sur les dernières semaines, expliquent en partie ce score décevant. Mais ce coup de frein annonce surtout, selon la Capeb, un ralentissement général de l’activité qui va se poursuivre en 2020. Car les artisans du BTP devront composer avec une conjoncture économique plus incertaine alors que les mises en chantier devraient continuer de baisser dans les prochains mois. L’évolution des carnets de commandes atteste déjà des difficultés qui s’annoncent. Début janvier, ils représentaient 75 jours de travail en moyenne, soit 1 jour de moins qu’un an auparavant et 3 jours de moins qu’au mois d’octobre 2019.