TRI DES DÉCHETS : LE TEMPS DES ENGAGEMENTS POUR LES CHAÎNES DE RESTAURATION RAPIDE

18 juin 2019 par

Face au retard pris sur la législation de 2016 concernant le tri des déchets, le gouvernement obtient de nouveaux engagements auprès des professionnels et met en place des sanctions.

Le secteur de la restauration rapide génère à lui seul environ 180 000 tonnes d’emballages et 60 000 tonnes de déchets alimentaires par an. Depuis le 1er juillet 2016, les établissements de restauration rapide sont tenus de trier à la source 5 flux de déchets : papier, métal, plastique, verre et bois. Pour les fast-foods générant plus de 10 tonnes de biodéchets par an (et 60 litres annuels pour le cas des huiles alimentaires), il est également nécessaire de réaliser un tri à la source des biodéchets en cuisine et en salle.

Dans les faits toutefois, une enquête menée fin 2018 par le ministère auprès de 50 établissements inspectés révélait que ces normes n’étaient pas appliquées. Dans le viseur du gouvernement depuis le début de l’année, 16 grandes enseignes de la restauration rapide ont été réunies par Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire, pour signer « le contrat d’engagement de la restauration rapide pour le tri des déchets ». Cet accord prévoit la mise en conformité de leurs obligations en matière de tri des déchets selon un échéancier de 3 ans. Il faudra dès la fin 2019 que 70 % des établissements soient aux normes. Le palier sera ensuite de 90 % en 2020 pour finalement atteindre 100 % fin 2021. Le contrat prévoit aussi qu’en cas de manquement à ces engagements, les enseignes risqueront « des amendes et des sanctions pénales » selon les mots de Brune Poirson. Elle n’exclut pas la possibilité d’alourdir ces sanctions dans le cadre du projet de loi sur l’Économie circulaire qui sera présenté durant l’été.

18 juin 2019
Partager cet article
Archiver