L'HÔTELLERIE DE PROVINCE ET LE TOURISME D’AFFAIRES PÉNALISES PAR LES GRÈVES

12 juin 2018 par
L'HÔTELLERIE DE PROVINCE ET LE TOURISME D’AFFAIRES PÉNALISES PAR LES GRÈVES
DESCLOS Cécile

Les grèves ébranlent la dynamique de reprise enclenchée par le secteur hôtelier.
Après 2 mois de grèves dans les transports, les premiers impacts économiques pour le secteur hôtelier ont été évalués précisément par les professionnels. Le cabinet MKG a ainsi valorisé à 100 M€ la perte pour le secteur sur avril et mai. De son côté, à l’échelle de son entreprise, le PDG du groupe hôtelier girondin Altica a chiffré le manque à gagner à 53 000 € sur le seul mois d’avril (soit 25 % de son chiffre d’affaires). Cette baisse d’activité est d’autant plus regrettable qu’elle marque une rupture dans la belle reprise du secteur hôtelier. Certes, sur le mois d’avril, la progression du RevPar de l’hôtellerie française a progressé de +7,1 %. Mais celle-ci est essentiellement le fait d’un effet prix (+6,8 %). Car, dans le même temps, le taux d’occupation affiche un timide +0,2 point. En outre, tous les territoires ne sont pas logés à la même enseigne. La Capitale est épargnée avec un RevPar qui bondit de +21,2 %. À l’inverse, les répercussions de la grève se font sentir sur la Province qui enregistre un recul du RevPar de 0,8 % lié à une baisse de 1,7 point du taux d’occupation. Côté segment de clientèle, l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) note que le tourisme d’affaires a été durement touché. En particulier, l’activité spécifiquement liée aux congrès et aux séminaires professionnels pour laquelle l’Umih estime le recul de chiffre d’affaires de l’ordre de -50 % sur les 2 premiers mois de grève. « C’est un coup dur étant donné que tout se présentait bien initialement pour 2018 » a déclaré Roland Héguy, président de l’Umih à l’AFP. Enfin, au-delà de cette baisse d’activité, d’autres inquiétudes font surface chez les professionnels relatives à l’image et à l’attractivité de la destination France. « Il y a et il y aura encore des retombées en raison de l’image déplorable de la France qui a été donnée, un pays où on ne peut pas se déplacer quand il y a des grèves », a souligné à l’AFP Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage qui regroupe les agences de voyage françaises.

L'HÔTELLERIE DE PROVINCE ET LE TOURISME D’AFFAIRES PÉNALISES PAR LES GRÈVES
DESCLOS Cécile 12 juin 2018
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