
Digitalisation des services logistiques
Logistics As A Service, Logistics To One : comment les technologies transforment la chaîne de valeur de la logistique et créent de nouveaux marchés
Mars 2019
Publiée en mars 2018
Le marché français des résidences services seniors (RSS) est en pleine croissance et son dynamisme n’est pas prêt de s’arrêter tant les besoins sont croissants et tant la distorsion offre-demande est grande. En effet, l’offre actuelle couvre moins de 2 % des seniors autonomes de plus de 75 ans. Solution d’hébergement alternatif à l’EHPAD, à la résidence autonomie et au domicile, les RSS ont désormais toute leur place au sein du parcours de vie des personnes âgées car elles répondent à leurs besoins, que ce soit en termes d’adaptation des logements, de lien social ou de sécurité…
Sur ce marché porteur, les opérateurs doivent néanmoins relever 4 défis majeurs :
1- Répondre dès aujourd'hui aux futurs besoins de la population accueillie.
Les établissements ont en effet vocation à accueillir, dans les années à venir, des seniors de plus en plus connectés. Les besoins et attentes vont donc profondément évoluer et les établissements doivent l’anticiper, que ce soit en termes de connectivité, d’accès aux gérontotechnologies, aux équipements domotiques ou aux objets connectés santé. Mais les besoins vont également évoluer avec l’avancée en âge des résidents actuels, certains présenteront des signes de fragilité qu’il faudra accompagner au mieux. Une offre complète de services d’aide et d’accompagnement à domicile, en propre ou via des partenaires, sera un des facteurs clés de succès de demain.
2- Affiner et diversifier les concepts et les implantations pour élargir la cible.
L’offre doit poursuivre sa spécialisation, que ce soit en termes de digitalisation (Domitys), de prestations de services pour répondre aux différents niveaux de ressources des seniors (Montana et Emerys avec une offre très haut de gamme, Sairenor et Hameaux de Campagne avec des concepts en milieu rural…), de développement de nouvelles offres (l’hébergement temporaire, SAAD…).
3- Elargir l’offre de services mutualisables.
Si la loi ASV du 28 décembre 2015 a permis une reconnaissance législative des RSS et une distinction des concepts de 1ère et 2ème génération, cette différence a été gommée par deux décrets de fin 2016 proposant une liste de services mutualisées identique pour les deux types de résidences. L’élargissement de cette liste, réduite à sa portion congrue, constitue aujourd’hui un défi important pour les RSS de 2ème génération, l’efficience de leur modèle économique reposant la mutualisation.
4- Faire connaître l’offre.
Le secteur se trouve face à un déficit majeur de communication, que ce soit via leurs instances représentatives ou directement par les opérateurs eux même. Si la mise en place d’un label ou d’actions de communication sont nécessaires auprès des pouvoirs publics, des financeurs et des partenaires, elles doivent en premier lieu se tourner vers le grand public pour qui la méconnaissance du concept, de l’offre et de ses atouts est aujourd’hui criante.
Le secteur, historiquement aux mains du secteur immobilier, attise les convoitises groupes d’EHPAD et de résidences autonomies qui cherchent à pénétrer le secteur ou renforcer leur position (Emera, DomusVi, Arpavie…) afin de sortir des appels à projets bridant aujourd’hui leur développement sur leur cœur de métier. Dans un secteur en mutation, aux besoins de cash élevés, ces groupes, avec l’appui de leurs actionnaires, vont participer à la consolidation du secteur. Les leaders historiques (Domitys, Les Senioriales, Les Hespérides, Les Villages d’Or, Les Jardins d’Arcadie, La Girandière…) ne seront pas en reste et devraient élargir leur réseau aussi bien par croissance interne que via des acquisitions…
Nombre de RSS à Paris en 2018. Ce chiffre illustre la forte distorsion offre/demande sur le marché
Source : Les Echos Etudes
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