
CPTS, MSP, ESP : comment les collectifs de soins redessinent la médec…
Coordination des soins, lutte contre les déserts médicaux, transformation numérique des cabinets médicaux : le regroupement des professionnels de san…
Mars 2021
Publiée en mars 2021
Largement encouragés depuis une dizaine d’années, le regroupement des professionnels de santé en médecine de ville et les coopérations interprofessionnelles prennent forme sur l’ensemble du territoire national. Une mutation rendue nécessaire par de multiples évolutions : aspirations des jeunes médecins à exercer en groupe, développement continu des déserts médicaux, pénurie de certaines spécialités médicales, nécessité de s’équiper en solutions numériques, besoin impératif d’optimiser les liens entre la ville et l’hôpital et de mieux coordonner les parcours de soins…
C’est l’une des mesures phares du plan gouvernemental « Ma Santé 2022 » : la montée en puissance des CPTS, créées par la loi de modernisation du système de santé de 2016. Leur vocation est de regrouper les professionnels de santé sur un même territoire, autour d’un projet médical et médico-social commun. A l’heure de la transition épidémiologique et des déserts médicaux, ces réseaux de santé de nouvelle génération devront s’organiser pour faciliter la prise en charge des soins non programmés, la coordination ville-hôpital, le maintien à domicile des personnes âgées, les transferts de compétences (entre médecins, pharmaciens et infirmiers) et si possible, renforcer l’attractivité médicale des territoires. Les enjeux de ces « collectifs de soins de proximité » sont donc majeurs !
La maison de santé est largement privilégiée aux autres formes juridiques de regroupement des PS. D’où les politiques volontaristes de nombreuses collectivités territoriales qui ont soutenu financièrement l’ouverture de MSP. On assiste ainsi à un développement important de ces structures dont le nombre a plus que triplé entre 2013 et 2020.
Cette mutation des soins primaires devrait accélérer les usages numériques des professionnels de santé (télémédecine, partage de dossiers médicaux électroniques, suivi des patients à distance…) grâce à la mutualisation des moyens et des compétences.
Cette nouvelle étude fait le point sur la montée en charge des collectifs de soins, marqueur des mutations actuelles de la médecine de ville.
30% des Français estiment vivre dans un désert médical
Plus de 75% sont favorables au regroupement des PS pour améliorer l’accès et la coordination des soins
80% des MG de moins de 50 ans ont déjà opté pour un exercice groupé
1 300 MSP ouvertes ou en projet en 2020
400 projets de CPTS fin 2019
Florence Thesmar , consultante senior spécialiste en économie de la santé. Florence travaille depuis une quinzaine d’années au contact des problématiques du secteur de la santé en France, ayant exercé des fonctions dans des organismes d’étude, d’administration publique et des structures de santé. Elle dispose notamment d’une expérience significative en établissements de santé et a travaillé au Ministère de la santé et à l’Institut National du Cancer.
Hélène Charrondière , directrice du pôle Pharmacie-Santé des Echos Etudes. Hélène analyse les évolutions du secteur de la santé depuis 30 ans. Elle travaille plus spécifiquement sur la révolution numérique de ce secteur (IoT, télémédecine, Big data, intelligence artificielle, blockchain, e-pharmacies…) et son impact sur l’organisation des soins et la distribution des produits de santé.
"Je veux que l'exercice isolé devienne progressivement marginal, qu'il devienne l'aberration et qu'il puisse disparaître à l'horizon de janvier 2022. L’objectif est de rassembler les soignants en ville et les soignants à l’hôpital autour d’un projet de santé adapté aux besoins des Français dans les territoires. Toutes les structures, privées, comme publiques, travailleront ensemble."
Emmanuel Macron,
Président de la République
Mars 2021
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