
Le marché français des gaz renouvelables
Biogaz, biométhane, hydrogène vert... le nouvel eldorado énergétique ?
Mai 2021
Publiée en septembre 2020
Selon Enedis, il y avait un peu plus de 72 000 installations de production photovoltaïque avec autoconsommation en juin 2020. C’est beaucoup et peu à la fois. Beaucoup, car il n’y en avait que 50 000 un an plus tôt. La dynamique est forte. Mais, c’est finalement très peu quand les autoconsommateurs se comptent par centaines de milliers en Allemagne. En France, l’autoconsommation est une niche…pour le moment.
Le marché de l’autoconsommation souffre de plusieurs handicaps. Le premier est le prix relativement bas de l’électricité. L’équation économique de l’autoconsommation est fragile. Les coûts d’investissement, bien qu’en baisse, sont relativement élevés et les économies à en attendre (coûts évités d’achat d’électricité auprès d’un fournisseur) sont faibles. Des aides existent, mais elles ne changent pas complètement la donne. La réglementation est l’autre point noir du marché, notamment pour l’autoconsommation collective. En dehors de quelques initiatives, ce segment de marché est presque inexistant.
Le marché est pourtant loin d’être condamné. Il va prendre son envol car il est porté par des fondamentaux solides : l’autoconsommation correspond aux attentes d’une partie des consommateurs (autonomie, électricité verte…), le coût des panneaux photovoltaïques et des solutions de stockage fond et c’est un des moyens de réussir la transition énergétique.
La question n’est donc pas de savoir si le marché va décoller, mais quand. Dans l’attente de ce moment, les prétendants se positionnent. Et ils sont nombreux. Les énergéticiens (EDF, Engie et Total en tête) ont déjà des offres ciblant plusieurs catégories de consommateurs (particuliers, entreprises…). L’autoconsommation est une des briques formant les nouveaux business (avec le stockage, l’Iot, la mobilité électrique…) vers lesquels les fournisseurs d’énergie s’orientent de plus en plus. Les développeurs et exploitants d’énergie renouvelable (Apex Energies, GreenYellow, Urbasolar…) y voient, eux, un nouveau segment de marché à adresser. Pour les équipementiers (Comwatt, Solarwatt, Systovi…), l’autoconsommation est une nouvelle opportunité de déploiement. C’est aussi une manière de diversifier leurs base de clients. Pour les spécialistes de la fourniture d’électricité et/ou de gaz verts (ekWateur, Enercoop, Ilek…), c’est une diversification qui ancre, un peu plus encore, leur positionnement « vert ». Enfin, des pure players animent également le marché (Monabee, MyLight Systems…).
Quelles sont les perspectives du marché à moyen terme ? Comment le secteur va t-il se structurer ? Quels sont les acteurs les mieux placés ?... De nombreuses questions se posent dans cette phase d’émergence du marché français de l’autoconsommation. Notre étude y répond !
× 4 : Le nombre d’installations photovoltaïque en autoconsommation chez les particuliers devrait quadrupler d’ici 2025
Source : Prévisions Les Echos Etudes
Mai 2021
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